samedi 4 octobre 2014

Hello Halloween #2: Carrie de Stephen King.



Bonjour bonjour, lecteurs Livroscopiens!

J'espère que vous allez bien et que votre week-end commence bien! Je suis ravie de vous retrouver aujourd'hui pour le second article de notre mois Halloween! Après un petit détour au Salon du Vampire, je vous propose de nous pencher sur un auteur extrêmement culte, considéré comme l'un des rois de la flippe en littérature: Stephen King! J'ai commencé à me plonger dans son oeuvre assez tardivement, et j'ai lu seulement quelques-uns de ses romans. Pour cette nouvelle édition d'Halloween sur le blog, j'ai décidé de me plonger dans l'un de ses livres les plus connus, adapté plusieurs fois au cinéma: Carrie. Je sais que pour beaucoup, il n'est pas considéré comme un livre extrêmement terrifiant, mais en ce qui me concerne, j'ai longtemps eu une peur irrépressible du sang, un élément important de Carrie. Je vous souhaite une excellente lecture de cet article, en espérant qu'il vous plaise :)


Stephen King, c'est qui? 
Commençons, si vous le voulez bien, par nous pencher un peu sur notre auteur du jour, le célèbre Stephen King! Depuis des années, il cartonne en librairies, et certains de ses livres sont devenus cultes. Je l'ai déjà présenté à plusieurs reprises sur le blog, puisque j'ai présenté Shining, ou encore Doctor Sleep. Si vous avez envie d'en savoir plus sur lui et sur ses romans, je vous laisse suivre le lien ci-dessous qui vous mènera aux différents articles à son sujet!



Carrie:
Résumé:
L'histoire se déroule à la fin des années 70. Carrie White est une adolescente qui va au lycée, comme beaucoup d'autres jeunes filles, mais sa vie est loin d'être banale. En effet, elle est élevée par une mère célibataire du nom de Margaret, fanatique religieuse qui cherche à l'empêcher d'avoir de contacts avec le monde extérieur et qui se montre très violente parfois. Cependant, les souffrances de Carrie ne s'arrêtent pas à la sphère familiale: la jeune fille est également le souffre-douleur de ses camarades d'école qui sont capables d'une grande cruauté. C'est une adolescente qui souffre, qui voudrait être comme les autres, perdue face à l'adolescence et la violence. Mais Carrie a aussi des pouvoirs psychiques qui pourraient lui venir en aide...

Une relation mère-fille compliquée:
Jusqu'à présent, je n'ai pas lu que quelques romans de Stephen King, mais dans ceux que j'ai lus (Under The Dome ou Shining, par exemple) j'ai pu constater qu'il y avait des points communs: une impression de huis clos, et une importance particulière accordée aux relations familiales. C'est également le cas dans Carrie
Dans Carrie, on retrouve ces deux éléments, liés de façon étroite, puisque le huis clos dans lequel Carrie est enfermée, c'est celui que la maison familiale. Comme le montre l'histoire ainsi que les témoignages qui en font partie, Carrie a été depuis toujours une petite fille isolée, confinée dans la maison où elle vit seule avec sa mère. Elle n'a pas connue son père, décédé avant sa naissance, et sa mère fait tout pour éviter le moindre contact avec l'extérieur: Carrie est obligée d'aller à l'école, évidemment, mais à part cela sa mère lui interdit la moindre sortie. 
En raison de ce confinement, Carrie entretient avec sa mère une relation très particulière. Le lecteur comprend dès les premières pages que Margaret White est un personnage assez particulier: cette femme est une fanatique religieuse, qui semble consacrer toute sa vie à sa foi, et qui porte sur le monde un regard chargé de haine. Pour elle, le monde regorge de tentations, les autres adolescents sont de très mauvais exemples et elle voit le mal partout. Chaque fois que Carrie agit contre sa volonté ou rapporte le mal dans la maison, elle réagit de façon extrêmement violente, hurlant et insultant sa fille de tous les noms possibles. 



Et l'une des sources de perversion pour Margaret, si ce n'est LA source, c'est le sexe. L'acte sexuel est pour elle un acte dégradant, sale, contre nature. Les changements du corps qui arrivent obligatoirement à l'adolescence sont décrits comme des témoins de la perversion, les seins, les règles reflètent une personnalité tentatrice. Le roman s'ouvre d'ailleurs sur une Carrie horrifiée qui a pour la première fois ses règles, dont elle ignorait l'existence...
Le résultat, c'est que Carrie a une relation très compliquée avec sa mère, une relation à base de domination, de foi fanatique, et de volonté d'émancipation de la part de Carrie. 


L'univers impitoyable de l'école:
J'ai mentionné plus haut le côté "huis clos" du livre, puisque le personnage de Carrie passe la plus grande partie de sa vie confinée chez elle. Néanmoins, il y a un autre lieu où elle peut se rendre: l'école. Mais l'école est également pour elle un lieu de souffrance, puisqu'elle est l'objet de moqueries et d'actes cruels de la part de ses camarades, notamment de la part des autres filles.
Le roman s'ouvre à l'école, après un cours de sport, et tout de suite on comprend qu'il y a un vrai décalage entre Carrie et ses camarades de classe. Elles semblent toutes être plus proches de l'âge adulte que de l'enfance, contrairement à Carrie, avec des atouts féminins développés, une attitude et une connaissance des relations amoureuses plus développées. 
A l'inverse, Carrie est le vilain petit canard, avec un visage et un corps pas très gracieux, une démarche un peu lourde, et elle inspire au mieux de la pitié, et au pire une haine qui se retranscrit en acte assez cruel, comme au début du roman. 
Ces deux attitudes envers Carrie sont représentées par deux personnages différents. D'un côté, nous avons Chris Hargensen: Chris est le stéréotype de la fille à papa qui n'a pas l'habitude qu'on lui dise non et qui se comporte comme si le monde lui appartenait et fonctionnait selon ses règles. Elle traite Carrie comme une inférieure et ne supporte pas d'être remise en cause. De l'autre, il y a Sue Snell. Sue est au départ une ami de Chris mais son attitude finit par évoluer et elle se rend compte de la cruauté des actes de Chris. Elle prend Carrie en pitié et cherche à s'amender. 
On peut également noter la présence de Mme Desjardin, la professeur de sport, qui est la première à vraiment s'inquiéter pour notre héroïne...

Les adaptations de Carrie:
Grâce à ses univers très particuliers et sa popularité, Stephen King est l'un des auteurs les plus adaptés au cinéma et à la télévision, et ce depuis les premières années de sa carrière. Carrie a eu droit, depuis sa publication en 1974, a plusieurs adaptations. 



La toute première (et également la plus connue) a été réalisée assez rapidement après la sortie du livre, en 1976. Il s'agit du film de Brian de Palma, réalisateur extrêmement célèbre pour son travail sur Scarface ou les Incorruptibles. Au casting, on retrouve dans le rôle titre Sissy Spacek; Piper Laurie interprète Margaret, Amy Irving joue Sue Snell, et John Travolta, encore peu connu à l'époque, joue Billy Nolan. Le film fut un vrai succès commercial, rapportant près de 34 millions pour un budget inférieur à 2 millions, mais aussi critique. Je vous laisse ici la bande-annonce du film.



Après des adaptations au théâtre et à la télévision, Carrie revient au cinéma en 2013, avec un remake signé Kimberly Peirce. Les rôles principaux sont tenus par Chloë Moretz et Julianne Moore. Le film se veut inscrit dans un univers plus moderne que le livre, se déroulant dans les années 70: l'introduction de la technologie et des téléphones portables est par exemple mise en avant. Comme son prédécesseur, le film fut un succès commercial (84 millions de dollars de recettes pour un budget de 30 millions) mais les critiques furent plus mitigées. Voici la bande-annonce de ce cru 2013.



N'ayant pas encore eu l'occasion de voir les films, je ne peux malheureusement pas vous donner mon avis personnel dessus. Si vous les avez vus, n'hésitez pas à me donner votre avis en commentaire!

Ce que j'ai pensé du livre:
Stephen King et moi, c'est une histoire assez récente. Même si je connaissais depuis longtemps la réputation du maître (ma mère est très fan de Stephen King), j'ai longtemps hésité à me plonger dans son oeuvre, car je la trouvais si conséquente que je ne savais pas par où commencer (et aussi parce que j'ai tendance à être une trouillarde parfois). Depuis deux ans maintenant, je me suis attaquée à Stephen King, j'ai lu cinq de ses livres, et je dois dire que mes impressions varient du coup de coeur à la grosse déception. J'ai emprunté Carrie car il me tentait depuis longtemps: je connaissais son histoire, ses thématiques (la religion, la télékinésie, l'adolescence) m'intriguaient... Et après ma lecture, je dois dire que ce livre me réconcilie un peu plus avec Stephen King, car j'ai adoré Carrie!



Commençons par l'histoire. Je connaissais l'histoire dans son ensemble, pour en avoir beaucoup entendu parler, donc je n'ai pas eu de grosses surprises. L'histoire est bien racontée, il se passe pas mal de choses et le livre est assez court: Carrie se lit très vite, et on a l'impression que les événements s'enchaînent à une vitesse folle! Je n'ai pas réussi à lâcher le livre et l'ai dévoré en quelques heures, une nuit sous mon plaid, bref, le bonheur. J'ai souvent reproché à Stephen King de parfois faire des longueurs dans ses romans, mais ici ce n'est pas le cas. A noter aussi l'idée d'utiliser des sortes de témoignages sous la forme d'extraits d'articles de journaux ou d'interviews, idée qui donne un côté un peu plus réaliste à l'histoire. J'ai aimé la montée en puissance des événements avec le final explosif.

En ce qui concerne les personnages, j'ai beaucoup aimé l'héroïne, Carrie. Je la trouve assez touchante, mais en ce fait c'est surtout l'attitude que les autres personnages ont envers elle qui la rend touchante. On la prend en pitié, on la plaint, on souffre pour elle aussi. Sue m'a aussi beaucoup plu, et j'ai trouvé Margaret, la mère de Carrie, absolument terrifiante. Dans l'ensemble, les personnages sont assez extrêmes (la mère fanatique religieuse, Carrie la victime aux pouvoirs psychiques, Chris la vipère insupportable) et ça contribue à l'intérêt de l'histoire.

Ensuite, j'aime chez Stephen King le fait qu'il développe toujours différentes thématiques autour d'une seule histoire. Même si Carrie est un roman assez court, on trouve énormément de thématiques abordées: j'ai mentionné plus haut la relation mère-fille, la sexualité, le harcèlement scolaire, la religion, mais on peut aussi citer la question de la normalité, du surnaturel, du sang, de la vengeance... 



Maintenant en ce qui concerne le côté "effrayant" du livre, je confirme: Carrie n'est pas le livre le plus terrifiant du monde, mais il est cependant violent et choquant, notamment au niveau émotionnel. Ce que Carrie vit est traumatisant, que ce soit auprès de sa mère ou à l'école. Toute personne qui aura vécu quelque chose de similaire ou d'approchant comprendra sa souffrance. Le final est également assez terrifiant, d'un certain point de vue!

Au final, Carrie m'a fait passer un excellent moment de lecture. Je n'ai pas réussi à en décrocher, et ce livre me donne envie de poursuivre ma découverte de Stephen King. 

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui, j'espère que cet article vous a plu! N'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire, et aussi à me laisser vos avis sur le livre ou les films, je me fais un plaisir de lire vos commentaires! On se retrouve d'ici quelques jours, en attendant prenez soin de vous!

AnGee Ersatz*



14 commentaires:

  1. J'ai hâte de lire d'autres livres de cet auteur ^^

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  2. Un auteur avec lequel j'ai toujours eu du mal, je n'ai jamais réussi à terminer les livres que j'avais commencé :(.
    Mais j'essaierai bien de recommencer celui-ci ou La Ligne Verte.

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    1. Oh mince! Il parait que la Ligne Verte est très bien!

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  3. J'ai lu le livre il y a très longtemps et à l'âge que j'avais à l'époque il m'avait bien effrayé! Quant au remake j'ai un avis plutôt mitigé aussi , enfin j'étais déçue quoi.

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    1. J'ai l'impression qu'il y a plein de gens déçus par ce remake! :/

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  4. J'ai lu très peu de King ne sachant comme toi par où commencer, mais tu m'as rudement donné envie d'essayer celui-ci d'autant que j'ai adoré le premier film -pas vu le remake.

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  5. J'ai lu le livre et j'ai été assez impressionnée par le film de 76 mais je n'ai pas vu la version 2013. Ça me plairait bien de voir cette adaptation!

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    1. Je pense que je vais d'abord voir la version de 76 :D

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    2. Salut!
      Je suis contente que tu aies apprécié Carrie! C'est un des tous premiers livres qui a fait que je suis devenue fan et que j'ai passé mon adolescence à le lire. A l'époque, l'histoire m'avais terrifiée. Je te conseille de voir le film aussi ;)

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    3. Je note pour le film, beaucoup la conseillent :D

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  6. J'ai lu le livre après avoir vu l'adaptation de De Palma et je le trouve plus terrifiant que le film... Comme tu l'écris, les brimades que subit Carrie, que ce soit de sa mère ou de ses camarades de classe, sont vraiment choquantes et traumatisantes, d'une cruauté infinie... J'avais beaucoup aimé ce livre (comme tous ceux de King que j'ai lus jusqu'à présent !)...
    En tout cas, ta chronique met très bien en valeur l'atmosphère du livre...

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    1. Oh, je n'ai pas encore vu le film, et je trouve que le livre est très "intense". Merci beaucoup!

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