mercredi 9 janvier 2013

Challenge Destins de Femmes #9: Ni d'Eve, Ni d'Adam, d'Amélie Nothomb.




Bonjour les Livroscopiens!


Je vous retrouve aujourd'hui pour le dernier article "Challenge" du mois, avec un Challenge que vous commencez à bien connaître sur le blog: Destins de Femmes. Il s'agit de ma 9ème lecture pour ce Challenge, j'ai donc dépassé la moitié du nombre fixé, à savoir 16 livres, et j'ai décidé de vous présenter un roman d'une dame que j'admire et que je suis depuis plusieurs années: Amélie Nothomb. C'est un peu étonnée que je me suis aperçue que je n'avais pas encore présenté ne serait-ce qu'un seul de ses romans, alors qu'Amélie Nothomb est l'un de mes auteurs préférés. Il est temps de réparer cette erreur, grâce au Challenge: c'est le roman Ni d'Eve ni d'Adam que je vous propose de découvrir.

Je profite aussi de cet article pour vous remercier de votre fidélité, depuis le début du mois le blog connaît une fréquentation record, et j'en suis très touchée! Sachez que vous pouvez aussi nous rejoindre sur Facebook, c'est gratuit, et c'est sympa:

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Mais qui est Amélie Nothomb?




Vous connaissez très certainement ce visage assez particulier, qui reste dans les mémoires. Depuis son premier roman en 1992, Amélie Nothomb a publié chaque année sans faute un nouveau livre, un livre attendu par des fans toujours plus nombreux.


Son parcours est un peu particulier: belge d'origine, elle a vécu plusieurs années au Japon, un pays qui la fascine et qu'elle aime, où elle retournera pour ses études plus tard, puis pour la publication de ses romans. Souvent, Amélie Nothomb explique, dans des interviews ou ses romans, son sentiment d'être Japonaise, son amour pour ce pays, sa culture et sa langue.



Amélie a commencé assez jeune à écrire, avec un rituel bien à elle: elle se lève chaque matin à 4h pour écrire, car c'est l'heure où elle est le plus inspirée. Elle se force à écrire chaque jour, pour entretenir sa plume, ou plutôt au stylo bic, son stylo attitré. Un stylo qu'elle utilise aussi pour répondre au courrier de ses fans; une légende racontait qu'Amélie Nothomb répondait aux nombreuses lettres de ses lecteurs: je suis ravie de vous dire que ce n'est pas qu'une légende, mais bien une réalité!

France 5 proposait il y a quelques mois dans le magazine Empreintes une émission dédiée à Amélie Nothomb! Une belle émission qui revenait sur son parcours...


Ni d'Eve ni d'Adam:




Une expérience japonaise:


Comme je l'ai expliqué plus haut, Amélie Nothomb a une relation particulière avec le Japon: petite, elle y a vécu ses premières années, parlant exclusivement japonais. En quittant le Japon, elle a eu le sentiment d'un vrai déchirement, et elle reviendra donc plus tard dans ce pays pour ses études et pour travailler. Elle raconte ses différentes expériences japonaises dans certains de ces romans:


(le Mont Fuji, véritable symbole national)


-Stupeur et Tremblements: dans ce roman de 1999, Amélie narre l'expérience traumatisante de son année dans une compagnie japonaise, où elle va découvrir le monde du travail de façon très abrupte...


-Métaphysique des Tubes: ce roman, publié en 2000, raconte les premières années de sa vie, vécues au Japon.


Ni d'Eve ni d'Adam est lui aussi un roman qui permet à l'auteure de nous faire découvrir le Japon, non pas à travers l'enfance ou le travail, mais via une histoire d'amour, son histoire avec Rinri, un jeune japonais.


Petit résumé du roman:





Après plusieurs années passées loin de ce pays qu'elle aime tant, Amélie est de retour au Japon pour ses études. Pour retrouver sa maîtrise de la langue, elle a l'idée un peu originale de donner des cours de français. C'est ainsi qu'elle rencontre Rinri, étudiant en français: si les débuts sont laborieux ("oeuf" devient "orrrrrh"), les deux jeunes gens s'entendent bien, et finissent par entretenir une relation amicale, puis amoureuse. Au-delà de cette histoire, nous découvrons le Japon, les coutumes, la nourriture (il y a plusieurs scènes à ce sujet dans le roman, ça donne faim!), et aussi des lieux magnifiques, comme le Mont Fuji. Cependant, si Amélie apprécie beaucoup Rinri (comme elle le dit dans le roman, elle "l'aime bien"), lui est vraiment amoureux d'elle, et la demande alors en mariage...



Un Japon superbe et ambigu:


(la nourriture a une place particulière dans l'histoire)


Ce roman d'Amélie Nothomb nous permet une nouvelle fois de découvrir le Japon à travers ses yeux. Et ce qui est intéressant, c'est que même si elle aime vraiment ce pays et le fait savoir, le Japon reste aussi assez ambigu dans certains de ces aspects: dans le roman, par exemple, elle est complètement effrayée par les grands-parents de Rinri, des Japonais typiques. Elle s'enflamme pour le Mont Fuji, mais plus tard, dans un autre passage, alors qu'elle entreprend une randonnée dans une autre montagne, les impressions s'inversent totalement: l'idyllique devient alors l'enfer. J'ai vraiment apprécié sa façon de présenter le Japon, une façon personnelle et basée sur ses sentiments.



L'auteure, héroïne du roman:


Il est arrivé plusieurs fois à Amélie Nothomb de se mettre en scène dans ses romans, comme Stupeur et Tremblements, ou Métaphysique des Tubes. C'est encore le cas dans ce roman: je n'avais encore pas traité des romans autobiographiques, et je suis donc contente de pouvoir le faire avec ce livre.


(même sur ses couvertures, Amélie se prête au jeu...)


L'héroïne est clairement ici Amélie dans sa jeunesse. Elle parle à la première personne, mais nous ne pouvons pas non plus certifier à 100% que tout ce qui est raconté s'est réellement passé. Cependant, j'ai vraiment aimé suivre cette héroïne, passionnante, car elle nous livre ses impressions, sa vision des choses. Elle n'est pas parfaite, et je pense que ceux qui s'attendent à une vraie belle histoire d'amour risquent d'être déçus.

Je me suis assez identifiée au personnage, qui a à peu près mon âge, et j'ai beaucoup aimé cette sensation! De plus, on sent que l'auteure a un certain regard sur elle-même, sur la personne qu'elle était plus jeune, mais aussi sur son oeuvre. Il est très rare que je relève des citations dans des romans, mais pour une fois, j'ai décidé d'en choisir une:


"Il n'est pas banal que j'écrive une histoire où personne n'a envie de massacrer personne."


Mon avis:

Pour moi, il s'agit d'un bon roman. Je pense qu'il plaira à celles et ceux qui ont aimé ses autres romans "autobiographiques", mais qu'il déstabilisera ceux qui préfèrent ses autres ouvrages. J'ai beaucoup aimé le lire, j'ai suivi l'histoire du début à la fin, fascinée par la description des paysages, de la nourriture... Bref, une bonne lecture pour moi!



Et voilà, il s'agit de la dernière lecture Challenge pour le mois de Janvier. On se retrouve le mois prochain pour les numéros suivants, et dans peu de temps sur le blog pour d'autres articles!


AnGee Ersatz*

4 commentaires:

  1. Oh sympa ce petit billet! Merci bien :)
    Pauline,
    Entre Les Pages : http://areader.over-blog.com/

    RépondreSupprimer
  2. Je n'ai jamais beaucoup aimé cette auteur, mais tu en as fait un article intéressant.
    Qui sait, je réessaierais peut-être un jour de lire du Nothomb !

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    Réponses
    1. C'est vrai que c'est une auteure qu'on aime ou qu'on aime pas ^^. Il faut tomber sur les bons ;). Merci beaucoup pour ton commentaire!!

      Supprimer

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